La psychothérapie
« C’est un terme qui désigne des démarches très variées autant dans les buts qu’elles se fixent que dans leur styles, leur cadre et leur durée. Elles sont, cependant toutes conçues comme un processus de croissance personnelle et de réajustement profond. La psychothérapie offre à la personne la possibilité de prendre en compte les différents aspects de son existence, d’en refaire l’unité et de parvenir à un plus haut niveau de responsabilité dans sa propre vie.
L’échec, la maladie, le mal être, mais aussi le désir d’aller mieux, peuvent amener à réévaluer une existence et les choix faits dans la vie. On désire alors trouver des solutions ainsi qu’une structure qui facilitera cette recherche.
La psychothérapie permet une réappropriation progressive de soi même. Les besoins et désirs refoulés, les ressources oubliées dont on a perdu l’accès, l’estime de soi ternie ou transformée en façade fragile, sont signes qu’on est désemparé et distant de sa vie. Pour renverser le courant, pour trouver un nouveau contrat de base avec soi même, il faut accepter de lâcher quelques certitudes ou rigidités ancrées dans notre organisme, dans notre personnalité.
Il est nécessaire d’aller chercher dans ce qui est instinctif ou pulsionnel pour retrouver les sources d’un renouveau profond et durable.
Sur le plan médical ou social, une psychothérapie favorise la remobilisation de l’individu face aux problèmes pour lesquels il se sent démuni. Elle contribue à la compréhension de ses difficultés somatiques, émotionnelles ou comportementales et encourage un nouvel ajustement au monde, plus satisfaisant pour lui et son entourage.
Elle permet une gestion à la fois plus flexible et plus efficace des stress dans la vie.
Ainsi la psychothérapie joue le rôle important dans la prévention de phénomènes pathologiques, d’ordre somatique et social ».
(Annuaire des psychothérapeutes « ARTDP »)
Le titre de psychothérapeute est controversé depuis 2010. Pas facile de s’y retrouver pour les usagers. Il existe maintenant les psychopraticiens.
Sachez juste qu’il existe donc des psychothérapeutes ayant effectué:
- Une psychothérapie sur plusieurs années
- Une formation spécifique de psychothérapeute.
- Un engagement dans un processus de supervision et de formation continue.
Tout comme des psychothérapeutes qui sortent de l’université ou d’étude de médecine et qui n’ont pas effectué:
- Un travail approfondi de prise de conscience profonde sur eux-même (pas de psychothérapie personnelle sur plusieurs années).
- Ni de formation spécifiques.
- Ni de travail en supervision (garant d’une bonne éthique du psychothérapeute et d’un espace pour développer son art de l’accompagnement).
- Pas de formation continue dans le domaine. Le titre suffit en soit pour justifier d’accompagner des consultant.
Un réel psychothérapeute selon ma vision de l’accompagnement:
Les psychothérapeutes suivent une formation spécifique dans des écoles ou instituts privés (4 à 8 ans, selon les méthodes).
Cette formation inclut :
- Une psychothérapie personnelle de plusieurs années.
- Un enseignement théorique, pratique et méthodologique dans une ou plusieurs méthodes reconnues (c’est un réel engagement et en temps et financier)
- Une supervision de sa pratique pendant plusieurs années jusqu’au jour où s’il le souhaite, il devient lui même superviseur.
- Un engagement à respecter le code de déontologie.
- Une reconnaissance par ses pairs
Aujourd’hui ses personnes sont devenu pour la plupart des psychopraticiens, faute de ne pas avoir pu ou souhaité obtenir le titre de psychothérapeute.
Sachez que la psychothérapie, contrairement à la psychologie conventionnelle ou à la psychiatrie, ne traite pas au niveau des symptômes, mais au niveau de la racine du problème qui cause les symptômes.
Pour approfondir sa lecture: Extrait d’un article de 2014 de la ff2p
« LA PSYCHOTHERAPIE EN CRISE… UNE CHANCE A SAISIR ? »
UNE CRISE au sein de la profession :
Ce même public ne s’y retrouvait pas toujours entre les psychiatres, psychologues, psychothérapeutes, psychanalystes alors un psy de plus dans le paysage ne les a pas dérangé, pourvu que ce praticien lui soit recommandé et propose un travail efficace, rigoureux et éthique.
La preuve : nos cabinets n’ont pas désemplis. Nos écoles enregistrent autant de demandes de personnes désireuses de se former à une méthode de psychothérapie exigeante et sérieuse dans lesquelles des étudiants pourront acquérir un savoir, un savoir faire et aussi un savoir être , une réflexion sur l’éthique professionnelle et un accompagnement supervisé tout au long de leur installation et au delà. Les enquêtes réalisées auprès de nos écoles prouvent que les personnes qu’elles forment vivent de leur métier.
Notre dernier colloque, Trauma et Sens a été un succès et nous avons dû refuser des participants faute de place. Il a réuni des psychothérapeutes, des psychanalystes, des psychopraticiens, des psychologues, des médecins, des psychiatres, des étudiants de nos écoles mais aussi des étudiants en master de psychologie, des praticiens libéraux, des universitaires et des chercheurs.
Ce succès témoigne de la manière dont nous concevons la Fédération et la psychothérapie ouverte à tous pour des échanges et des débats ardents au cœur d’un monde en mutation. Cette reconnaissance que l’État tarde à nous donner, nous est déjà solidement acquise – et de longue date – par nos patients, nos élèves, le grand public, les médias : C’est une des leçons de cette décennie de luttes et nous pouvons nous en réjouir.
Une crise identitaire qui peut devenir levier de croissance :
Aujourd’hui, il y a tant de désordre autour de la profession qu’il n’est pas inutile de dire pourquoi, malgré cette crise identitaire créée par une loi française si longue à élaborer et si confuse dans ses fondements, nous défendons les psychothérapies et leurs praticiens. Mieux : nous pensons que nous pouvons faire de cette crise identitaire, un levier de croissance.
Rappelons d’abord que nos psychothérapies sont efficaces.
Pour évaluer cette efficacité, des chercheurs ont appliqué les méthodes de calcul utilisées en Santé Publique pour évaluer les traitements de cancers et d’autres handicaps ; ainsi, si l’efficacité clinique est rapportée au poids morbide des symptômes (combien d’années ne sont-elles pas gâchées par une dépression ?) le ratio obtenu place les psychothérapies au premier rang des traitements les plus efficaces.
De plus, les psychothérapies permettent de réaliser des économies substantielles.
Les mêmes chercheurs ont inclus dans le calcul non seulement les arrêts de travail, mais aussi les psychotropes inutilement prescrits (ou mal consommés), les vaines consultations à répétition chez le généraliste, les complications somatiques, les effets sur l’entourage (arrêts de travail supplémentaires, troubles psychiques supplémentaires) la suicidalité : les économies deviennent considérables. Les simulations montrent par exemple que pour un euro investi dans la prise en charge d’un adulte dépressif, les économies se montent à deux euros.
C’est pourquoi ces mêmes chercheurs vont jusqu’à proposer les remboursements des psychothérapies en démontrant qu’en terme d’économie de la santé, la sécurité sociale serait gagnante. Si notre propos aujourd’hui n’est pas le remboursement des séances, il est néanmoins clair qu’il s’agit d’un argument solide qui donne une grande légitimité à notre travail.
Nous défendons aussi les psychothérapies parce qu’elles répondent à un grand besoin en terme de Santé Mentale.
Quelles pratiques psychothérapeutiques défendons-nous ?
Nous défendons les quatre courants de la psychothérapie : psychanalytique, comportementaliste, humaniste et systémique. Il est grand temps que nous sortions des luttes stériles entre partisans et ennemis des thérapies comportementales ou de la psychanalyse. Heureusement, beaucoup de psys l’ont déjà compris ; ils les intègrent dans leur pratique pour une meilleure santé des personnes dont ils ont la charge.
Il ressort des études les plus fiables sur le sujet un enseignement capital : ce qui optimise l’efficacité d’une psychothérapie, c’est que les personnes qui y ont recours aient le libre choix et de la méthode et du thérapeute. Si on les prive de ce choix, l’efficacité de la technique, quelle qu’elle soit, s’effondre.
Ce qui domine c’est, d’une part la liberté de choix et d’autre part la capacité d’empathie et la qualité humaine du praticien.
Ce que nous défendons par dessus tout pour les usagers, les patients ou les clients (utilisons le mot qui convient le mieux aux diverses pratiques de chacun), c’est une formation rigoureuse, une éthique sans faille et une pratique supervisée.