Vivre la rencontre et goûter la connection dans l’espace du couple

Je nomme ce processus la fleur d’Aluna

Dans le couple, chacun est d’une part porteur de l’histoire de sa lignée et d’autre part porteur de son regard sur le monde dans lequel il prend corps.

La rencontre est ce qui va offrir l’espace pour traverser divers états qui sont des opportunités pour explorer, se rencontrer, se connaître, se transformer, apprendre à se séparer psychiquement.

Nous sommes tous des êtres blessés et tous des êtres en devenir, porteur d’une résilience plus ou moins efficiente.

Aucun couple n’échappe aux effets bonifiants et aux effets délétères de la relation.
Je nomme cette expérience, le fleurissement.

Les phases de la relation de couple révèlent une à une ce qui va contribuer à l’épanouissement de la fleur d’Aluna ou à son déclin.

Certains rêve leur vie mais ne vive pas leur rêve, la confrontation avec le réel est difficile, d’autre vont savoir clairement ce qu’ils veulent, mettre tout en oeuvre pour y arriver mais en oubli une chose essentielle, le temps pour rencontrer l’autre dans la différence, l’apprivoiser, faire avec lui, s’intéresser à son monde.

Le choix de devenir plus conscient peut aider à clarifier d’où nous venons, qui nous sommes et ce que nous choisissons de devenir.

De la graine au retour à la terre en fin de vie, notre existence et un peu comme la fleur, elle germe, grandit, éclot dans son environnement, se confronte aux éléments, cherche à subsister, survivre, vivre pour enfin faner.

Il est alors important de développer l’art de faire des passages, se transformer continuellement, apprendre sans cesse, mourir pour renaître.

La rencontre à l’intérieur de soi et dans la relation de couple se joue à différents niveaux, symbolique, imaginaire et réel. Le rapport au temps, le passé, le présent et le futur. L’humain et le mystique, l’ange et le monstre, le masculin et le féminin, le céleste et le terrestre…

Cultiver la fleur de son couple intérieur et de son couple réel c’est prendre réellement la décision de s’occuper du jardin en soi et le jardin du Nous. Repérer les associations judicieuses et s’incliner devant les moins heureuses.

Cultiver, c’est apprendre sans cesse, honorer, valoriser, accepter.

Se relier au souffle de la vie en soi et dans son couple, lui donner son tympo, révéler ses fragrances subtiles, c’est le chemin d’une vie.

Les traversées sont nombreuses, toutes sont initiatrices et apportent leurs lots de satisfactions ou de déboires. La fleur révélatrice de ce parcours en sera d’autant plus attachante, belle par sa simple présence, son rayonnement et son mystère. C’est ce que je nomme la grâce de l’enchantement.

Faire face, désillusionner, revenir en son centre, soigner ses blessures, se responsabiliser, savoir s’affirmer, donner le change, créer, être pleinement présent. Établir ce dialogue intérieur pour ne plus nous sentir seul. Traverser, encore et encore, en lien avec Aluna, le souffle de la vie.

Ce souffle nous fait naître à chaque instant, c’est un oui à la vie même lorsque il nous fait renaître de nos cendres, abandonner la mue. Déchirer cette peau trop étroite pour accepter l’invitation, tendre la main et apprendre à recevoir l’initiation, rendre grâce.

Au cœur de la fleur que nous voyons pousser, l’intimité de la relation à soi et dans son couple prend une couleur particulière.

Timidement sous les rayons du soleil, du calice à la corolle, la fleur en bouton éclot, s’orne de son apparat, s’épanouit, prospère, devient un être florissant, se verticalise pour se mettre à l’écoute.

Le graal dans lequel se désaltèrent les partenaires conscients de leur présence et du travail accompli, y puissent leur contentement.

Aluna, le souffle de la vie est une offrande, il fait son œuvre, nous donne corps et étaye symboliquement notre rapport au monde.